Théophile de Viau (1590-1626)
Según grabado de Pierre Daret (1604-1678)Les Nautoniers
Les Amours plus mignards à nos rames se lient.
Les Tritons à l'envi nous viennent caresser,
Les vents sont modérés, les vagues s'humilient
Par tous les lieux de l'onde où nous voulons passer.
Avec notre dessein va le cours des étoiles,
L'orage ne fait point blêmir nos matelots,
Et jamais alcyon sans regarder nos voiles
Ne commit sa nichée à la merci des flots.
Notre Océan est doux comme les eaux d'Euphrate,
Le Pactole, le Tage est moins riche que lui.
Ici jamais nocher ne craignit le pirate,
Ni d'un calme trop long ne ressentit l'ennui.
Sous un climat heureux, loin du bruit du tonnerre,
Nous passons à loisir nos jours délicieux,
Et là jamais notre oeil ne désira la terre,
Ni sans quelque dédain ne regarda les cieux.
Agréables beautés pour qui l'Amour soupire,
Éprouvez avec nous un si joyeux destin,
Et nous dirons partout qu'un si rare navire.
Ne fut jamais chargé d'un si rare butin.
Théophile de Viau (1617)
5 comentarios:
C'est pas ma faute et quand je donne ma langue aux chats je vois les autres
tout prêts à se jeter sur moi c'est pas ma faute à moi si j'entends tout autour de moi...
bisous
No sabía yo de Teófilo. Ni de que existiera una oda al internauta.
Casi todo mi francés escapó de mi mente. qué penica P-Jota.
Pero te sigo admirando igual.
no dejas de sorprenderme. unos días ausente, dedicado a la dolce far niente, y mira tú, todo lo que nos tenías preparado. eres incansable.
felicidades.
Como frances, amador de la poesia baroca, me encanto ese texto de Viua que no conocia . Si, seria una linda utopia fluctuante que ese barco del poema... un bâteau îvre pacifié. Muchissimas gracias.
Sebastien Paul Lucien
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