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martes, octubre 16, 2012

Paul Verlaine: "Languidez"


Paul Verlaine, hacia 1870 - Etienne Carjat

Langueur

A Georges Courteline.


Je suis l’Empire à la fin de la décadence,
Qui regarde passer les grands Barbares blancs
En composant des acrostiches indolents
D’un style d’or où la langueur du soleil danse.

L’âme seulette a mal au coeur d’un ennui dense.
Là-bas on dit qu’il est de longs combats sanglants.
O n’y pouvoir, étant si faible aux voeux si lents,
O n’y vouloir fleurir un peu de cette existence!

O n’y vouloir, ô n’y pouvoir mourir un peu!
Ah! tout est bu! Bathylle, as-tu fini de rire?
Ah! tout est bu, tout est mangé! Plus rien à dire!

Seul, un poème un peu niais qu’on jette au feu,
Seul, un esclave un peu coureur qui vous néglige,
Seul, un ennui d’on ne sait quoi qui vous afflige!

Paul Verlaine: "Langueur"

Languidez

A Georges Courteline.

Yo soy el imperio al fin de la decadencia
que mira pasar a los grandes bárbaros blancos
componiendo acrósticos indolentes en un estilo
de oro donde la languidez del sol danza.

Sola, el alma se marca en un denso hastío.
Allí abajo, se dice, hay combates sangrientos.
¡Y nada poder, débil con deseos tan lentos,
y no querer florecer un poco esta existencia!

¡Y no querer, ay, y no poder morir un poco!
¡Ah, todo está bebido! Bathyllo, ¿acabas de reir?
¡Ah, todo está bebido, comido! ¡Nada más que decir!

Sólo, un poema algo bobo que tiramos al fuego;
sólo, un esclavo algo juerguista que os abandona;
sólo, un tedio de no se sabe donde, ¿qué os aflige?"

Paul Verlaine: "Languidez"

sábado, noviembre 05, 2011

Fêtes Galantes: Claude Debussy & Paul Verlaine


Debussy al piano 1893

En su segunda colección de 22 poemas, Verlaine se inspirará en Watteau y otros pintores pertenecientes al Siglo XVIII, los cuales evocaron en sus obras los placeres de una sociedad elegante y frívola. Bajo el nombre de Fêtes Galantes desfilan ante nosotros toda una suerte de personajes entregados a sus sueños de amor y tiernas conversaciones. Varios de esos poemas serían musicados por Claude Debussy: Fantoches, En sourdine, Mandoline, Clair de lune en 1882 ; Pantomine en 1883. En sourdine, Clair de lune y Fantoches serían revisadas en 1891 y publicadas de nuevo, corregidas, en 1903. 
 
 Diana Damrau (soprano)
Xavier de Maistre (piano)
 
Claire de Lune
 
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmants masques et bergamasques,
Jouant du luth et dansant, et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques!
 
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune.
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur,
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
 
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver, les oiseaux dans les arbres,
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
 
Paul Verlain
 
 
 Gérard Souzay (barítono)
Dalton Baldwin (piano)


En soudine

Calmes dans le demi-jour
Que les branches hautes font,
Pénétrons bien notre amour
De ce silence profond.

Fondons nos âmes, nos coeurs
Et nos sens extasiés,
Parmi les vagues langueurs
Des pins et des arbousiers.

Ferme tes yeux à demi,
Croise tes bras sur ton sein,
Et de ton coeur endormi
Chasse à jamais tout dessein.

Laissons-nous persuader
Au souffle berceur et doux
Qui vient, à tes pieds, rider
Les ondes des gazons roux.

Et quand, solennel, le soir
Des chênes noirs tombera
Voix de notre désespoir,
Le rossignol chantera.

Paul Verlaine



Adriana Casartelli (soprano)
Michele Perego (piano)

Fantoches

Scaramouche et Pulcinella
Qu'un mauvais dessein rassembla
Gesticulent, noir sous la lune.

Cependant l'excellent docteur
Bolonais cueille avec lenteur
Des simples parmi l'herbe brune.

Lors sa fille, piquant minois,
Sous la charmille, en tapinois,
Se glisse, demi-nue, en quête

De son beau pirate espagnol,
Dont un amoureux rossignol
Clame la détresse à tue-tête.

Paul Verlaine

lunes, enero 10, 2011

Hombres (Hommes), Paul Verlaine, 1891


Paul Verlaine fotografía de estudio

“Monte sur moi comme une femme
Que je baiserais en gamin
Là. C’est cela. T’es à ta main?
Tandis que mon vît t’entre, lame
Dans du beurre, du moins ainsi
Je puis te baiser sur la bouche,
Te faire une langue farouche
Et cochonne, et si douce, aussi!

Je vois tes yeux auxquels je plonge
Les miens jusqu’au fond de ton coeur
D’où mon désir revient vainqueur
Dans une luxure de songe.

Je caresse le dos nerveux,
Les flancs ardents et frais, la nuque,
La double mignonne perruque
Des aisselles, et les cheveux!

Ton cul à cheval sur mes cuisses
Les pénétre de son doux poids
Pendant que s’ébat mon lourdois
Aux fins que tu te réjouisses,

Et tu te réjouis, petit,
Car voici que ta belle gourle
Jalouse aussi d’avoir son rôle,
Vite, vite, gonfle, grandit,

Raidit… Ciel! la goutte, la perle
Avant-courrière vient briller
Au méat rose: l’avaler,
Moi, je le dois, puisque déferle

Le mien de flux, or c’est mon lot
De faire tôt d’avoir aux lèvres
Ton gland chéri tout lourd de fièvres
Qu’il décharge en un royal flot.

Lait suprême, divin phosphore
Sentant bon la fleur d’amandier,
Où vient l’âpre soif mendier,
La soif de toi qui me dévore

Mais il va, riche et généreux,
Le don de ton adolescence,
Communiant de ton essence,
Tout mon être ivre d’être heureux.”

domingo, octubre 24, 2010

"L'heure exquise" Paul Verlaine & Reynaldo Hahn

 
Tema basado en un poema del gran poeta francés Paul Verlaine, L'heure exquise (La hora exquisita) es una de las canciones más conocidas de Reynaldo Hahn. Publicada en 1892, es la quinta parte de un grupo de siete canciones titulado Chansons grises (canciones grises). Verlaine se inspiró para componerla en las delicadas pinturas de Watteau, que quedan perfectamente reflejadas tanto en el texto de esta canción, como en la melodía compuesta por Hahn. 
 
Philippe Jaroussky, contratenor
Jérôme Ducros, piano

"L'heure exquise"

La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée ...

Ô bien-aimée.

L'étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure ...

Rêvons, c'est l'heure.

Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l'astre irise ...

C'est l'heure exquise.

Paul Verlaine